Carte d’identité
Les composés organiques volatils (en abrégé COV) se composent essentiellement d’atomes de carbone et d’hydrogène mais peuvent aussi contenir des hétéroatomes comme l’oxygène, l’azote, le soufre ou un halogène (le plus souvent du chlore). Leur tension de vapeur est suffisante pour qu’ils se retrouvent dans l’air à l’état de gaz.
Ils sont regroupés en plusieurs classes selon leur structure et les atomes qui les constituent. On distingue ainsi les alcanes, les alcènes, les dérivés aromatiques, les dérivés halogénés, etc.
Parmi ces composés, le benzène (C6H6) fait l’objet d’une attention toute particulière vu sa toxicité.
Origines de la pollution
Les COV sont principalement issus de phénomènes de combustion, de réactions biologiques ou d’évaporation de solvants présents dans les peintures, encres, colles, cosmétiques ou détachants. Ils peuvent également être émis lors de la manipulation de produits pétroliers (raffineries, stations-service, dépôts de carburant). En Wallonie, la majorité des émissions de COV proviennent de l’agriculture et de l’usage de solvants.
Effets sur la santé
Les effets des COV sur la santé sont variables selon les composés : gêne olfactive, irritation, problèmes respiratoires, céphalées, nausées et, pour les plus toxiques, effets mutagènes et cancérigènes.
Le benzène est hémotoxique, avec des effets sur le système immunitaire et même, sur le long terme, des effets génotoxiques, mutagènes et cancérigènes. D’autres COV sont également cancérigènes ou suspectés d’être cancérigènes comme le 1,3-butadiène ou certains dérivés chlorés.
Les COV ont un impact indirect sur la santé en favorisant la production d’ozone. De même, ils peuvent avoir un impact sur la pollution particulaire. Ainsi, des réactions entre l’ozone et les terpènes peuvent produire des particules ultra-fines.
Effets sur l’environnement
Les COV jouent un rôle important dans le processus de formation de l’ozone troposphérique et ont donc un impact indirect sur la végétation et les matériaux.
Les composés les plus stables peuvent contribuer à l’effet de serre et à l’appauvrissement de la couche d’ozone pour les composés halogénés.
Situation wallonne
Les concentrations en benzène, qui est actuellement le seul COV réglementé, respectent largement la norme en vigueur au niveau européen.
Méthode de mesure
Le prélèvement des COV s’effectue sur tubes à phases d’absorption spécifique (prélèvement de 24 h mais un jour sur deux). De retour au laboratoire, les COV sont désorbés thermiquement puis analysés par chromatographie en phase gazeuse couplée à un détecteur par spectrométrie de masse. Le programme d’analyse actuel comprend une liste de 32 composés allant de chaines de 4 à 9 atomes de carbone.
En savoir plus : https://awac.be/inventaires-demission/emission-de-cov/